Booster son immunité, c’est possible !
Et si pendant cette période estivale, après ce long confinement, avec son lot de difficultés sociales, économiques et d’incertitudes, vous en profitiez pour stimuler votre système immunitaire ?
En matière de santé, nous ne sommes pas tous égaux. Par exemple, faire une promenade en forêt un jour de pluie : l’un s’enrhumera alors que l’autre conservera la forme, certains attraperont la grippe alors que d’autres, pourtant exposés de la même façon, passeront à travers chaque année. C’est pas juste !
Alors qu’est-ce qui fait la différence ? Notre terrain.
« Le microbe n’est rien, le terrain est tout » Antoine Béchamp, citation reprise par Pasteur à la fin de sa vie. Nous seuls pouvons décider de prendre en main notre terrain personnel. Psychose, panique, angoisses ne sont dans tous les cas pas des solutions, au contraire, puisqu’elles affaiblissent encore nos défenses immunitaires en nous faisant puiser dans nos réserves énergétiques. Comment, alors, dans le contexte actuel, très anxiogène pour certains, stimuler notre système immunitaire ?
Un peu d’histoire
Au XXème siècle, Béchamp et Pasteur s’opposent pour défendre leurs théories sur les bactéries devant les milieux scientifiques de l’époque.
Pasteur prétendait que toute maladie infectieuse provenait de l’extérieur de l’organisme alors que son contemporain Béchamp voyait à la maladie une origine interne. En résumé, Pasteur ne prêtait alors aucun crédit à l’importance fondamentale de la bonne santé d’un organisme comme élément essentiel de résistance à la maladie.
Qu’est-ce que la notion de terrain ?
Si vous interrogez un agriculteur sur ce qu’est un bon champ fertile : il vous parlera d’un sol fertile, riche en micro-organisme, eau et oligo-éléments, permettant à ses cultures de se développer au mieux. Il n’y a donc pas (ou peu) de bonne production sans une bonne terre.
Il en va de même chez nous, comprendre son terrain, c’est être à l’écoute de notre corps et de son fonctionnement afin d’anticiper les dérives en prévoyant un plan d’action adapté et personnalisé. Un bon terrain commence aussi par une bonne alimentation.
Renforcer son système immunitaire peut être une question de survie ! Nous venons de vivre un bouleversement de notre quotidien: approvisionnement, habitudes de consommation et comportement alimentaires « chamboulés », des changements qui pourraient se transformer en habitudes sur le long terme….
Lors d’un affaiblissement de nos défenses immunitaires, des maladies dites « opportunistes » profitent de cette déficience pour s’installer, elles deviennent alors les épidémies de nos civilisations.
Quels sont les principaux responsables de la baisse de notre immunité?
- Tous les produits chimiques contenus dans les aliments: colorants, conservateurs, pesticides, antibiotiques, hormones, phosphates, nitrites, métaux lourds, nanoparticules…Issus le plus souvent de l’industrie et de l’agriculture intensive, ils sont hélas un peu partout sur notre planète, transportés par les vents, les courants marins, les rivières. Nous les respirons, nous les buvons, nous les mangeons. Il n’est plus besoin aujourd’hui d’en faire la preuve, beaucoup d’études ont montré les effets pervers de ces substances sur la santé humaine (infertilité, augmentation des cancers, des démences précoces, de l’autisme, baisse générale du QI quotient intellectuel, infirmités de naissances variées dans certains cas, etc… On appelle ces substances toxiques à faible dose et venant de notre environnement : des xénobiotiques. https://www.antiageintegral.com/detox/polluants-toxiques
- La nourriture dévitalisée qui contribue à une carence en aliments nutritifs: les aliments ultra transformés subissent beaucoup de modifications lors de leur production, cuisson, conservation, ces transformations entraînent une perte en nutriments et une augmentation en sel, sucre. Le caractère ultra-transformé est lié au procédé industriel (hydrogénation, hydrolyse, extrusion, prétraitement par friture) et/ou à l’intégration de différentes substances : colorants, émulsifiants, texturants, édulcorants, additifs divers…. On parle d’ultra-transformé pour les formulations industrielles contenant cinq ingrédients ou plus. https://observatoire-des-aliments.fr/qualite/liste-indicative-daliments-ultra-transformes
- La faiblesse digestive: une mauvaise assimilation des nutriments. Le syndrome de malabsorption est observé dans plusieurs affections où les nutriments provenant des aliments ne sont pas absorbés correctement dans l’intestin grêle. Les causes peuvent être multiples: côlon encrassé et surchargé, déficience enzymatique, flore intestinale déséquilibrée..
- L’abus d’alcool, de café, de médicaments, le tabac, les diverses agressions de notre environnements: ondes, pollution, la fatigue, le stress, les pensées négatives, le bruit… Sont aussi des facteurs pouvant avoir un impact sur notre immunité. Chaque individu étant différent, les effets de ces substances pourront avoir également un impact différent.
Quel rôle joue notre alimentation?
Dans le contexte actuel, de lutte contre le coronavirus, il est essentiel d’optimiser les fonctions du système immunitaire, et ainsi de mieux lutter contre les infections bactériennes et virales.
Pour renforcer les défenses immunitaires et améliorer sa santé, une bonne hygiène de vie est nécessaire et l’alimentation doit être la plus diversifiée possible. Elle sera tout particulièrement ciblée sur certains aliments pour apporter les nutriments qui jouent plus spécifiquement un rôle au niveau du système immunitaire :
- les antioxydants: luttent contre les radicaux libres (molécules provoquant vieillissement et dégénérescence de nos cellules. Les principaux antioxydants dans notre nourriture sont la vitamine A, C et E. D’autres composants sont également protecteurs comme les vitamines B (légumineuses, céréales complètes, noix de cajou, levure malté…), le sélénium (noix du Brésil)
- les omégas 3: noix de Grenoble entière
- les acides aminés: ils permettent la fabrication des protéines.
- les fibres: elles éliminent les déchets du corps, elles sont contenues dans les épinards ou dans les graines de lin moulues, les pommes.
- le magnésium: bananes, oléagineux, chocolat noir…
- Le calcium: légumes vert foncé, amandes, algues, sésame…
- le zinc: Le zinc permet la synthèse de prostaglandines, dérivés des acides gras Oméga (3 et 6). Les prostaglandines ont un rôle anti-inflammatoires et préservent l’organisme des méfaits de l’inflammation chronique. De plus, le zinc augmente la production de lymphocytes T (chargés des défenses immunitaires) et permet leur activation. De ce fait, il a une action anti-infectieuse intéressante. on en trouve dans le germe de blé, les graines de sésame, les champignons shitakés séchés, les légumineuses cuites.
- les probiotiques: kéfir, choucroute crue, légumes lactofermentés, le miso non pasteurisé. Ces aliments entretiennent notre flore intestinale (microbiote). Les probiotiques sont des microorganismes vivants, c’est-à-dire des bactéries et des levures qui, d’après la définition officielle de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), « lorsqu’ils sont ingérés en quantité suffisante ont des effets positifs sur la santé »
- les prébiotiques: présents dans les fruits, légumes, céréales complètes. Elles constituent la nourriture des bactéries intestinales, ou plutôt leurs « friandises » : elles n’en ont pas besoin pour vivre, mais ils favorisent la croissance des bactéries et leur permettent d’exercer plus efficacement leurs fonctions bénéfiques sur la santé de l’hôte. L’effet prébiotique d’un aliment est apporté par sa teneur en fibres. Ainsi, les bactéries, bien « nourries » grâce aux fibres, vont croître plus rapidement et en plus grand nombre, peuplant ainsi l’intestin de bactéries bénéfiques à la santé.
Elle devra également être la plus digeste et légère possible afin de favoriser l’assimilation optimale des nutriments et éviter de surcharger notre organisme.
Il existe des aliments permettant de « dépolluer « et de chélater (évacuer) divers métaux lourds et toxines qui sont présents dans notre environnement: Par exemple, algues et microalgues alimentaires de provenance non polluée, la coriandre fraiche, l’aïl des ours…
Apprécier ce que l’on mange est important car la réduction du stress, au profit du plaisir, améliore les défences immunitaires!
Pour optimiser nos défenses immunitaires, il est important de choisir ses aliments bio ou auprès d’un agriculteur pratiquant la culture « raisonnée » , c’est-à-dire travaillant le plus naturellement possible. Manger local, de saison et bio apporte une alimentation plus riche en nutriments.
Le terrain ne se résumant pas strictement à l’alimentation, il est important de se connaître. Prenons un exemple très concret:
1er point de vue: Vous « attrapez » un rhume, une angine, une gastro…. Vous cherchez le fautif . Vous vous dîtes alors, « je ne suis pas responsable! C’est la faute de ce microbe ou de ce virus « , la cause est extérieure à vous. Vous décidez d’agir en allant voir le médecin ou en ouvrant l’armoire à pharmacie pour avaler un produit qui attaquera directement l’agent pathogène. Vous constatez alors que la disparition du symptôme a entraîné la guérison.
2ème point de vue: Comme Béchamp, vous considérez que la cause n’est pas extérieure à vous mais qu’un déséquilibre s’installe brusquement ou progressivement sur votre organisme fragilisé par un mode de vie inadéquat (alimentation, fatigue, stress, émotions, pensées…). Que faites-vous alors ? Vous essayez de renforcer votre terrain !
Mais comment renforcer son terrain de façon globale, corps + Esprit ?
- Soyez à l’écoute de votre corps: ressentir ses petites douleurs, maux de ventre, céphalées, apparition de boutons … Se poser les bonnes questions car il est plus judicieux de PRÉVENIR PLUTÔT QUE GUÉRIR. Qu’ai-je mangé? Dans quel état émotionnel suis-je? Parce qu’il est plus facile de « préparer la guerre pour avoir la paix », il faut apprendre à se connaître afin de mieux agir. On peut se faire aider, par un naturopathe, par exemple afin de bien préparez le terrain, vous apprendrez ainsi à nourrir et renforcer vos mécanismes naturels, vous découvrirez vos faiblesses mais aussi vos atouts.
- « Que ton alimentation soit ta première médecine » a dit Hippocrate. Nous l’avons vu précédemment, La nourriture est un facteurs fondamental dans le « terrain ».
- Gérez vos émotions: « On ne peut pas empêcher la tempête mais on peut apprendre à surfer sur les vagues » Adopter une hygiène émotionnelle prend tout son sens lorsque l’on sait que cerveau et immunité sont intimement liés. Apprenez à gérer harmonieusement vos émotions et pensées, pratiquez la méditation, la sophrologie, le yoga ou la relaxation. Là encore faites-vous aider, il existe beaucoup de tutos sur le net. Des exercices de respiration nous apprennent à bien respirer, ce que l’on a souvent oublié dans notre vie trop sédentaire. En particulier, le yoga (de l’ayurvéda) enseigne et utilise beaucoup les techniques de pranayama .https://generationv.fr/et-si-pendant-ce-confinement-vous-decouvriez-la-pratique-de-pranayama/ Ce sont des exercices de respiration contrôlée, dans une posture donnée, très efficaces sur de nombreux maux. Ces exercices ancestraux ont été repris sous d’autres dénominations en occident. Les scientifiques en ont relevé les bienfaits sur la santé. L’amélioration des niveaux d’oxygène sanguin et de la circulation dans nos petits vaisseaux qu’ils apportent va favoriser aussi la détoxication et le rendement de nos organes.
- Faites du sport: bouger, éliminez. Vous stimulerez ainsi les émonctoires (intestins, peau, poumons…) L’exercice physique et la marche en particulier activent le transit intestinal. D’autre part, les mouvements musculaires activent la circulation sanguine et aussi lymphatique. Ainsi, l’évacuation des déchets métaboliques est facilitée par cette meilleure circulation dans le corps. De plus, si l’on bouge suffisamment, la transpiration permet d’évacuer certaines toxines dans la sueur (il faudra alors boire de l’eau pour compenser cette perte).Ayez donc une activité physique régulière et aérez-vous, ce qui améliorera votre oxygénation, tout aussi utile pendant une période de détoxication.
- Dormez suffisamment: Le sommeil fait partie de notre hygiène de vie, il est souvent malmené. C’est une période où l’organisme favorise ses mécanismes d’élimination-réparation des tissus. Un temps de sommeil suffisant est donc très important et trop souvent négligé pour aider le corps à se détoxifier et pour être en forme en général. Evitez de vous coucher l’estomac plein.
- Buvez davantage d’eau pour éliminer les toxines: Buvez, éliminez, comme le dit la publicité. C’est simple comme bonjour. Vous possédez des fonctions d’élimination naturelles qu’il vous suffit d’activer. Afin que que vos reins fonctionnent bien, vous devez tout d’abord boire suffisamment (de l’eau avant tout !). Sinon, le drainage rénal se fera mal. Inutile, à l’inverse, de boire plusieurs litres d’eau par jour si vous n’avez pas soif. Un 1,5 litres entre les repas semble convenable à la majorité des gens. Certains ont besoin de 2 voire 3 litres d’eau par jour. N’attendez pas tout de vos reins pour vous débarrasser de vos toxines. L’élimination des toxines ce n’est pas prendre des substances diurétiques pour éliminer plus. En réalité, seules les toxines solubles dans l’eau (hydrosolubles) sont éliminées par les reins. Les autres (liposolubles), solubles dans les corps gras, sont éliminées principalement dans la bile sécrétée par le foie et évacuée ensuite dans les selles, par l’intestin. Le rein n’est donc pas l’organe principal d’élimination des toxines (c’est plutôt le foie) mais activer la fonction rénale est important et facile. Portez une attention particulière à l’eau que vous buvez, l’eau est plus interessante par ce qu’elle emporte que par ce qu’elle apporte ! Choisissez une eau faiblement minéralisée et au ph neutre, elle soulagera vos reins tout en éliminant vos toxines.
Vous l’aurez compris, adoptez une meilleure hygiène de vie n’est pas toujours simple, mais nous seuls pouvons décider de prendre notre terrain en main, en le construisant, le renforçant, en l’observant jour après jour car c’est un bien inestimable dont dépendent nos défenses immunitaires.