Qu’est-ce qu’un super aliment? Ou superfood?
Le mot super-aliment apparaît de plus en plus fréquemment sur les enseignes des magasins, sur les packaging des aliments bio, dans les recettes du monde healthy. Plusieurs questions me viennent à l’esprit: Est-ce une stratégie marketing ou une véritable découverte vers une alimentation meilleure pour la santé? Qu’est-ce qu’est vraiment un super-aliment ? Leurs prix parfois onéreux sont-ils justifiés ? Est-il nécessaire de faire venir du bout du monde des aliments, aussi « super » soient-ils ? Pourquoi certaines enseignes utilisent-elles la terminologie « superfood » ?
Les super-aliments sont des aliments naturels ayant une valeur nutritionnelle jugée exceptionnelle. Leurs vertus santé et médicinales sont démontrées. Ils possèdent des quantités élevées de nutriments, d’antioxydants, d’enzymes, de minéraux, de vitamines, de fibres, d’oligo-éléments, d’acides gras essentiels, d’acides aminés essentiels, de protéines…
A priori, il serait donc dommage de s’en priver ! Mais quels sont ces super-aliments?
Quels sont les principaux super-aliments ?
Les principaux super-aliments sont les suivants :
- l’acaï
- l’acerola
- Les algues comme par exemple: la spiruline, la klamath, la chlorella
- caroube du Pérou
- le cassis
- le cacao
- le curcuma
- la grenade
- la myrtille
- le cassis
- le chou kale
- les graines germées
- le ginseng
- les graines de chia
- la maca
La liste n’est vraiment pas exhaustive, on en découvre régulièrement , la liste est très longue….
Quels sont les intérêts des super-aliments?
Aujourd’hui, on constate une réelle perte nutritionnelle de notre alimentation. En cause: la pollution, le raffinage, la transformation des aliments, la conservation… L’ajout de ces super-aliments permet de « booster » notre alimentation, de l’enrichir et de palier à d’éventuelles carences.
De plus, ces super-aliments bénéficient de la synergie des micro-nutriments naturellement contenus dans l’aliment. Ils deviennent alors plus assimilables par le corps que des compléments alimentaires composées artificiellement que veulent nous vendre les nombreuses publicités. Il est toujours mieux de manger des aliments naturels non transformés.
Il est cependant important de savoir, que pour une réelle efficacité, la prise de la plupart des super aliments doit se faire sur un temps plus long que la prise des compléments alimentaires, sur plusieurs mois, un trimestre étant souvent une moyenne et parfois sous forme de cure.
Existe t-il des super-aliments locaux ?
La réponse est OUI ! J’ai volontairement omis de les mettre dans la liste indicative ci-dessus. Vous les connaissez tous ou presque !!! Il s’agit, par exemple, de l’ail, l’oignon rouge, le citron, l’ortie, l’ail des ours, l’argousier, le cassis…
Il est également interessant de connaître le pourcentage de ces aliments lorsqu’ils sont ajoutés à d’autres aliments dans le produit fini, est-il conséquent ou infinitésimal? Il est indispensable de lire les étiquettes. La provenance a aussi son importance: pourquoi faire venir de l’ail bio d’Argentine alors qu’il en existe en France? N’est-il pas plus judicieux de manger local lorsque c’est possible?
Et le coût dans tout ça ?
Il est toujours agréable de se faire plaisir, de bien manger et de se dire « c’est bon pour ma santé ! » , ce qui fait également du bien à son mental 🙂 Pourtant cette tendance ne doit pas faire oublier l’essentiel: notre alimentation ne peut se composer exclusivement de fruits secs et de poudre. Et quand bien même ce serait possible, soyez curieux, prenez le temps de regarder les prix au kilo de certains de ces super-aliments, vous serez certainement surpris …
Les produits locaux:
N’oublions pas nos produits locaux: choux, oignons, et carottes. Le chou Kale, est un chou devenu très à la mode, et produit localement. Exceptionnellement riche en vitamines, les apports en vitamines dépassent les doses recommandées. Pour 100g de feuilles crues, on obtient 510% des besoins journaliers en vitamine A et 200% des apports recommandés en vitamine C! Il contient également de la vitamine K utile pour la coagulation du sang et essentielle pour la formation des os. Le chou kale est également riche en antioxydants (notamment en lutéine, qui aide à lutter contre la dégénérescence maculaire liée à l’âge), sa haute teneur en fibres en fait un allié de la digestion, ses fibres font baisser le niveau de cholestérol.Le jus obtenu à partir de l’extracteur est excellent pour la santé ! C’est un aliment alcalin est bon pour le système cardio-vasculaire.
Et l’oignon ? Anti-inflammatoire, anti-oxydant il diminuerait les risques de maladie coronarienne. La béta-carotène de la carotte est assez connue pour ses vertus anti-oxydantes. Et que dire des fruits rouges, des myrtilles, des groseilles, des fraises, des cerises, des framboises ? Ces fruits colorés détiennent des teneurs en vitamines et en anti-oxydants exceptionnelles.
L’alimentation locale nous suffit-elle pour être en bonne santé ?
Elle semblerait assez diversifiée et complète pour réunir tous les critères pour nous maintenir en bonne santé. Il est pourtant agréable de pouvoir manger d’autres fruits que des oranges, clémentines ou bananes en hiver. Manger des fruits « exotiques » avec modération et de façon éthique. Que penser de la consommation du quinoa ? « Manger ou ne pas manger du quinoa bolivien ? Telle est la question qui revient souvent. Certains voient en cet aliment le moyen de remplacer les protéines animales quand d’autres voient le coût carbone d’un aliment d’outre-Atlantique ou les injustices du marché pour les producteurs locaux. Que de sujets pour un si petit grain. « Le grain d’or », comme ils le nomment ici à Challapata, petit village de l’Altiplano bolivien. Ici, à 3.700 mètres d’altitude, seuls le quinoa, la pomme de terre et l’élevage de lamas composent l’agriculture. Le maintien de ces activités est donc tout aussi fragile que primordial pour l’environnement comme pour les producteurs. Les réponses à nos questions européennes ne sont donc pas aussi manichéennes qu’il n’y paraît...https://reporterre.net/On-peut-manger-du-quinoa-sans-mauvaise-conscience
La consommation consciente.
L’alimentation en conscience passe par le choix de ce que nous décidons d’acheter et de mettre dans nos assiettes. Quel choix ? Quelle qualité des produits? D’où viennent-ils? Comment sont-ils produits? Voilà peut-être des questions à nous poser pour essayer d’agir pour le mieux….…